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La Bourse, peut-on y croire encore ?

La Bourse n’a plus la côte… La cotation, rêve inaccessible de la plupart des entreprises dans les années 90 semble bien passée de mode ! Pourtant, les marchés sont toujours là, et près de 1000 sociétés sont sur la liste d'attente des introductions en bourse dans le monde.

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Faut-il  envisager à nouveau de se lancer en Bourse ? Difficile question… Question à laquelle les entrepreneurs en mal de financement ont bien du mal à répondre ! Il faut le reconnaitre, la Bourse n’a pas une réputation formidable auprès des dirigeants de PME, c’est le moins qu’on puisse dire… Pourquoi la machine s’est-elle grippée à ce point ?

Première évidence, s’il y a de moins en moins d’introductions en bourse, c’est tout d’abord à cause du contexte économique dégradé : l’expérience montre que ce sont les périodes de prospérité qui favorisent l’appétit des investisseurs.

Deuxième évidence, la frénésie régulatrice qui s’est emparée des autorités de marché au niveau mondial est un facteur bloquant majeur : l’empilement des règles imposées est impressionnant, entraînant une hausse des coûts de cotation insupportables pour une entreprise de taille moyenne.

Enfin, troisième évidence, la financiarisation de l’économie qui s’est accélérée ces vingt dernières années a réduit de façon considérable l’attractivité d’une cotation. Les marchés financiers ont  perdus leur raison d’être, le financement des entreprises sur le long terme. L’essentiel des échanges d’actions passe aujourd’hui par le fameux trading haute fréquence, totalement déconnecté de l’économie réelle.  Bienvenue aux « fermes » de serveurs informatiques qui permettent de jouer sur les variations infimes des cours de Bourse pour faire des gains à court terme ! Conséquence directe : l’évolution de la valeur des actions d’une entreprise n’est plus forcément liée à ses résultats ou à son business plan, mais à la spéculation qui l’entoure.

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Face à ce tableau apocalyptique, faut-il pour autant renoncer à tout projet de cotation ? Je ne le pense pas. Une introduction d’une partie de son capital sur les marchés financiers reste à mon avis  le meilleur moyen de réaliser de vraies aventures industrielles, et d’éviter - comme cela arrive trop souvent en France - qu’une société ne puisse plus se développer de façon indépendante et doive être rachetée quand son chiffre d’affaires atteint ou dépasse les 20 millions d’euros….

Le développement d’une entreprise est un processus continu qui passe par plusieurs étapes successives de financement : l’amorçage ou le soutien familial, les business angels, le capital-risque, le capital-développement et puis, dernière étape du développement, la Bourse. En France, malgré le nombre important de start-ups qui se créent, tout se bloque quand il s’agit d’atteindre ce dernier stade. Si les entrepreneurs cèdent leur société avant maturité, c’est peut-être parce qu’ils ne savent pas comment aller plus loin, et non par simple appât du gain.

Petite révolution, EuroNext viens de lancer EnterNext, son marché boursier dédié aux PME. Peut-être est-ce l’occasion de rouvrir le dossier et de se poser à nouveau la question de la cotation ?

Avec la Bourse, l’entrepreneur peut avoir le meilleur des deux mondes : il peut céder une partie de son capital, et donc sécuriser son patrimoine, tout en restant aux manettes de son entreprise pour poursuivre son projet initial, grâce au soutien financier des marchés. C’est d’ailleurs un paradoxe intéressant : dans les sociétés cotées, les fondateurs sont souvent minoritaires tout en conservant le pouvoir de gestion !

La Bourse, malgré tous ses défauts, reste un véritable booster de développement pour les entreprises qui sautent le pas. Les américains et les israéliens l’ont bien compris, avec une cotation massive au Nasdaq de leurs start-ups les plus prometteuses… Conséquence directe : notre CAC 40 reste composé majoritairement d’entreprises qui existaient déjà il y a 20 ans, alors qu’au NASDAQ, la plupart des vedettes sont des entreprises nées dans les années 2000.

Bien sûr, ce plaidoyer pour la Bourse ne doit pas faire oublier la pression que la cotation exerce sur le chef d’entreprise, directement pris à partie sur les forums boursiers ou dans les rencontres professionnelles si le cours de l’action n’est pas satisfaisant.

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Mais face à cela, il existe une réponse simple. Il ne faut pas se laisser aller à la peur de décevoir les attentes des analystes : c’est le meilleur moyen de ne pas prendre les décisions stratégiques, qui pèseraient à court terme, mais qui sont nécessaires sur le long terme pour la réussite de son entreprise. 

Au final, comment l’entrepreneur  doit il aborder la question d’une introduction en Bourse ? Tout simplement avec courage. Finaliser un business plan ambitieux et réaliste sur plusieurs années et aller convaincre les marchés financiers de sa pertinence est la seule réponse possible ! Si le succès est finalement au rendez-vous, une véritable aventure industrielle sera toujours reconnue et récompensée...

In fine, le marché reconnaît toujours les siens !

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*Texte inspiré par ma contribution au livre « 10 questions pour réussir son introduction en Bourse » de Rémi Le Bailly (éditions Gualino)

Photo 1 : archives-lepost.huffingtonpost.fr

Photo 2 : atheologie.hautetfort.com

Photo 3 : murluf.skyrock.com

Photo 4 : Gregory Peck (Moby Dick, 1956)





De http://leconomiereelle.blogs.challenges.fr/ - Source

2juin2013

Autres publications

Le numérique vaut bien un ministère !

La campagne #keepfleur menée sur Twitter pour sauver le soldat Fleur Pellerin n’y aura rien changé : la liste des 16 ministres du nouveau gouvernement de Manuel Valls ne comporte pas de ministre dédié au numérique. On se retrouve avec un portefeuille mélangeant Economie, Redressement Productif et Numérique. Son titulaire ? Le bouillonnant Arnaud Montebourg. On peut voir le verre à moitié vide ou à moitié plein.

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En effet, c’est la première fois que le numérique est intégré à un ministère de premier plan, avec une figure qui dispose d’assez de poids politique pour gagner les arbitrages interministériels. Le numérique n’est plus exclusivement relégué en bas de la hiérarchie gouvernementale, et n’est plus considéré comme accessoire au même titre que… les anciens combattants ou la francophonie. C’est le verre à moitié plein : on peut y voir une forme de prise de conscience par notre Président de l’importance de la révolution digitale et son impact sur notre pays.

On a pourtant quelques raisons de penser que le verre est malheureusement à moitié vide. D’abord, est-ce qu’Arnaud Montebourg est la personne la mieux placée pour occuper cette position ? Ses prises de position passées quand il s’agissait du numérique, ne sont pas là pour nous rassurer. A titre d’exemple, citons son blocage pour le rachat de Dailymotion par Yahoo en mai dernier. Sa démarche partait sûrement d’une bonne intention, mais révèle aussi une perception biaisée de notre secteur et de ses enjeux. Ses propos sur le danger pour l’économie traditionnelle d’une innovation trop rapide et son interventionnisme dans la gestion des entreprises peuvent être perçus comme des freins potentiels au développement d’une vraie industrie digitale française. On ne peut pas aborder le numérique avec la même grille de lecture que l’industrie ! Il existe des spécificités dans notre secteur qu’il faut prendre en compte, notamment dans la fiscalité : l’actionnariat salarié, le Crédit Impôt Recherche, ou même le seuil du Crédit Impôt Compétitivité Emploi, sont autant de réformes qui ont besoin d’être adaptées à la particularité de nos entreprises.

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Revenons a contrario sur l’ancienne titulaire du poste, Fleur Pellerin, pour dessiner le portrait-robot de la figure dont le numérique a besoin : compréhension des enjeux, ouverture sur la communauté des entrepreneurs, projets concrets comme la FrenchTech… C’est la première fois qu’une ministre, certes déléguée, réunit autant d’atouts pour réussir. Compte tenu de son travail exceptionnel, la récompenser aurait été un signal fort. Avoir une figure dédiée sur le sujet aurait aussi été une confirmation de l’importance accordée au numérique  par notre gouvernement : aujourd’hui, nous pouvons craindre que notre sujet ne soit noyé dans un plus grand ensemble.

Plus globalement, et au-delà des questions de personnes et de portefeuilles ministériels, il nous faut pour la France numérique, une figure emblématique à la hauteur de la transformation digitale de notre pays. Tout est bouleversé avec les nouvelles technologies ! L’administration, le système éducatif, le modèle de nos entreprises… le numérique est partout. C’est pourquoi l’impulsion en faveur de ce secteur doit être portée au sommet, par un ministre bien placé, voire même par le Premier ministre ou le Président en personne.  Force est de constater qu’aujourd’hui, avec la configuration du nouveau gouvernement, nous sommes loin du compte.

Prenons un cas concret de réforme de l’Etat : un vrai projet ambitieux d’administration numérique sur un plan national permettrait d’améliorer la qualité du service rendu, de faire des économies en renforçant la productivité des agents, d’acculturer une grande partie de la population au digital et enfin, de soutenir les entreprises françaises du secteur grâce à la commande publique.

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Mais pour faire aboutir un tel chantier qui touche toutes les administrations, un ministre isolé, aussi talentueux soit-il, ne peut réussir sans avoir tout l’appareil de l’Etat derrière lui. C’est le paradoxe de cette nouvelle révolution industrielle du XXIème siècle : fruit de l’initiative individuelle et des acteurs du privé, elle ne peut produire tous ses effets qu’au travers d’une volonté forte d’accompagnement du changement au plus haut niveau de l’Etat.

Pour que cette transformation de la société soit aussi un facteur de progrès pour toutes les couches sociales, nous ne pouvons qu’espérer une prise de conscience de l’enjeu, afin qu’au niveau du gouvernement, le numérique soit enfin considéré comme indispensable, et non plus périphérique. Le mercato gouvernemental n’est pas fini. La semaine prochaine seront nommés les secrétaires d’Etat. Lorsque sortira sur le perron de l’Elysée le secrétaire général de la présidence, nous attendrons d’entendre dans sa bouche les mots « Fleur Pellerin » ou « numérique »…

Note: Tribune originellement Publiée le 04/04 dans Le Plus du Nouvel Obs http://t.co/bRkzviSnNu

Crédits Photos:

Arnaud Montebourg (c) Zaman France

Verre à Moitié Vide (c) Blog Attraction

 

 










De http://leconomiereelle.blogs.challenges.fr/ - Source

7avril2014
Pour être innovant, rien ne sert de courir, il faut partir à point !

L'innovation. Le nerf de la guerre technologique. Le point qui fait la différence entre les acteurs de l'écosystème numérique. Le centre d'intérêt des analystes et blogueurs qui attribuent un certificat au plus innovant. Ce mot dans notre univers peut avoir plusieurs sens.

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Steve Jobs est, pour tous, le père de l'innovation technologique. Malgré son décès, on continue de le citer en référence. Que retient-on de lui ? Cette phrase magique qui a fait le succès d'Apple : « Think different » ! Mais, qu’est-ce que cela veut dire exactement ? La capacité de se réinventer, de trouver la bonne idée qui tue, le dépassement de soi ?

Quand on regarde de plus près l'histoire de la firme à la pomme, on se rend vite compte qu'être le premier à imaginer un produit qui n'existe pas, ne suffit pas à devenir le leader de sa catégorie. L'iPod ? Les baladeurs MP3 existait déjà depuis longtemps, sans qu'aucun modèle n'arrive à émerger. L'iPhone ? Idem, à sa sortie, cela faisait un moment que les écrans tactiles et les smartphones équipaient certaines catégories d'utilisateurs dans le monde professionnel et chez les early adopters.

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Moralité : pour être innovant, cela ne sert pas seulement d'être le premier ; il faut surtout arriver au bon moment sur un marché parfois déjà ouvert par d’autres concurrents. Le « Think different », c’est ce qui permettra d’apporter la qualité qui rend le produit indispensable pour l’utilisateur. Il ne faut donc pas forcément courir en tête, mais il faut surtout être le meilleur !

Il n'est pas question ici de dire qu’Apple n’est pas innovante. Elle l’est évidemment au travers la pénétration extraordinaire de leurs outils dans notre vie quotidienne. Mais, c'est justement là le secret de la réussite. L'innovation dans le numérique, ce n’est pas seulement de la technique, c’est aussi du marketing et des usages ! Le mieux est parfois de laisser les autres créer le besoin pour mieux y répondre par la solution la plus ergonomique, en phase avec l'attente de l'utilisateur. D'ailleurs son principal challenger Samsung est en passe de suivre le même chemin après avoir été longtemps perçu comme un constructeur fiable techniquement, mais pas très novateur. Aujourd’hui, ses téléphones mobiles reprennent les clés de la réussite de l’iPhone, déjà bien introduit sur le marché, mais arrivent enrobés d’une nouvelle couche d’innovation. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que les deux géants se sont mutuellement accusés de contrefaçon !

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L’innovation n’a de sens que couplée à un principe de réalité économique : pas de recette-miracle, il ne suffit pas de l'idée révolutionnaire pour que cela marche ! Prenons un cas concret : l'impression 3D. Tout le monde en parle, les applications sont très impressionnantes, mais au-delà de quelques cas anecdotiques qui intéressent les médias, on n’est pas encore certain du modèle économique qui fera émerger cette nouvelle technologie. Pourtant, l’impression 3D finira par trouver le succès, mais seulement lorsqu’une entreprise trouver un produit qui aura une utilité directe pour l’utilisateur, loin du gadget !

La France s’est construite sur une logique de recherche, sûrement passionnante mais parfois sans débouchés réels. Le passage à une dynamique d'innovation inscrite dans le quotidien donnerait un vrai coup de boost à notre écosystème ! Symboliquement, la mesure la plus emblématique de soutien à nos entreprises, s'appelle le Crédit Impôt Recherche. Il serait peut-être temps de passer au Crédit Impôt Innovation !

Note :

Tribune également Publiée dans 01 Business le 20 Juin 2013

Crédits Photos :

The Jobs way – think different (c) Upbeatmarketing.wordpress.com

Le lièvre et la tortue (c) Environnement.ecole.free.fr

Poisson dans l’ampoule (c) Paris, capitale de l’innovation/ Digicom 2012/ Ecs-paris.com





De http://leconomiereelle.blogs.challenges.fr/ - Source

5juil.2013

@roxannevarza Super ambiance chez Spark, des entrepreneurs plein d'énergie, des projets cools, j'y retourne quand tu veux ;-) cc @tariqkrim

De @bvanryb - Source

7juin2013
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